Dès l’Antiquité, avec Hippocrate, puis au Moyen-Âge, avec Hildegarde de Bingen, la feuille de frêne a été repérée pour ses propriétés médicinales. En effet, riche en sels de potassium ainsi qu’en mannitol, elle est utilisée depuis longtemps comme diurétique. Elle accélère l’évacuation urinaire et c’est pour cela qu’on la recommande en parallèle d’un régime amaigrissant, afin de faciliter l’élimination. Elle est également prescrite dans des situations d’œdème, de rétention d’eau ou de calcul rénal.
De plus, par le rutoside qu’elle contient, cette feuille s’avère un anti-inflammatoire très efficace. On y a naturellement recours dans les cas d’arthrite, sous toutes ses formes, ainsi que dans les cas de goutte. Par ailleurs, son pouvoir diurétique contribue à l’élimination de l’acide urique, constituant ainsi un second angle d’attaque de ces maladies.
L’écorce du frêne, récoltée au printemps sur des rameaux de trois à quatre ans, est, quant à elle, fébrifuge et astringente. On l’utilise comme substitut à l’écorce du quinquina. C’est d’ailleurs de là que provient le nom de « quinquina d’Europe » que l’on prête au frêne excelsior.